L'Iran n'enverra pas à Doha son ministre du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh.
Il sera remplacé par le représentant iranien au sein de l'OPEP qui participera au nom de Zanganeh à la réunion de Doha pour expliquer les prises de positions de l'Iran, a déclaré Akbar Nematollahi, le directeur général des relations publiques du ministère iranien du Pétrole, cité par le Réseau d'information sur le pétrole et l'énergie, Shana.
Une quinzaine de pays qui pour la plupart sont membres de l'Opep et d'autres producteurs comme la Russie, vont se rencontrer dimanche au Qatar, pour tenter de parvenir à un accord conséquent pour stabiliser l'offre du pétrole.
"L'Iran avait auparavant annoncé que tant qu'il n'aurait pas retrouvé son niveau de production et d'exportation d'avant les sanctions, il ne pouvait pas adhérer au plan de stabilisation des prix; cependant, il soutiendrait les efforts déployés par les pays membres et non membres pour ramener la stabilité au marché et celle des prix mondiaux du brut", a affirmé Nematollahi avant de faire état du programme de Téhéran pour retrouver, dans la période post-sanctions, son quota sur les marchés mondiaux. Il a pourtant appelé à comprendre les conditions spéciales dont jouit l'Iran sur le marché du pétrole.
Après l'annonce du refus iranien de participer à la réunion, les cours du pétrole ont fini en nette baisse vendredi, victimes d'un regain de scepticisme pour leur dernière séance avant cette réunion cruciale des pays producteurs à Doha. Les observateurs soulignent qu'un gel n'apporterait guère de nouveauté par rapport à un accord déjà conclu en ce sens en février par la Russie et l'Arabie saoudite, membre dominant de l'Opep.
La décision iranienne intervient après des informations publiées sur un accord Russie/Arabie sur un gel de production pétrolière.